GINJER AM se lance dans une gestion atypique – Par Jean-François Tardiveau le 17/02/2012 pour newsmanager.fr
Depuis six mois, la Française AM accueille dans ses locaux Ginjer AM, une des sociétés de gestion qu’elle a incubée avec un autre grand établissement, BNP Paribas IP – les deux détenant 13 % et 17 % respectivement du capital de la jeune pousse. En février, Ginjer AM, qui gère d’ores et déjà 45 millions d’euros, vient d’obtenir ses premiers succès auprès d’investisseurs institutionnels. Une reconnaissance pour une société atypique qui s’appuie sur deux piliers : une équipe resserrée de gérants qui se sont, par le passé, signalés par leur talent, et – sans qu’il y ait le moindre paradoxe – un concept novateur.
Les hommes tout d’abord. Ginjer AM est ainsi présidée par Leonard Cohen, l’ancien directeur des gestions actions France et Europe chez Edmond Rothschild AM – responsabilité étendue aux convertibles en 2007. A ses côtés, Gilles de Vaugrigneuse, l’ancien CEO de BNP Paribas AM jusqu’en 2006, occupe le poste de vice-président, fort également de son expérience d’incubateur de jeunes sociétés de gestions alternatives en France. A la gestion, Leonard Cohen peut aussi compter sur Charles Fisher, ex-gérant senior chez Sinopia AM, spécialiste des stratégies d’Absolute Return sur les marchés obligataires internationaux, devenu ensuite responsable de la table de négociation taux et actions de l’activité quantitative de HSBC Global Asset Management.
La société qui a été lancée en septembre dernier compte également deux directeurs du développement : Bruno Zaraya – un ancien d’Edmond Rothschild Asset Management et de Métropole Gestion – et Baptiste Money – précédemment responsable des équipes commerciales chez Lyxor AM pour la zone francophone et également ancien de chez Edmond Rothschild Asset Management.
Enfin, il convient d’ajouter Englibert le Quang Chieu, le responsable du middle office et des opérations, qui vient, pour l’instant, en « doublon » avec les systèmes de la Française AM sur lesquels Ginjer AM est raccordé, tout en étant cantonné. Cela permettra de faciliter la continuité le jour ou la société prendra son envol.
La gestion de la maison ensuite. Pour concevoir son processus de gestion, Leonard Cohen est parti du principe selon lequel il est de plus en plus difficile de gérer pour un professionnel compte tenu des éléments « invisibles » qui « perturbent » le marché. En d’autres termes, des stratégies nouvelles (long short, réplication, etc.), des produits financiers complexes (CDS, produits de volatilité, etc.) dont le développement a été particulièrement important ces dernières années. Ainsi associés aux techniques de gestion financière, ils sont à l’origine d’effets mal étudiés sur les actifs « premiers » que sont les actions et les taux et créent au sein d’une même classe d’actifs ou entre elles des interactions d’un genre nouveau, notamment en période de crise. C’est ainsi que naissent, dans les forts moments de stress, des corrélations nouvelles entre les actifs.
Dans le détail, la société de gestion a identifié quatre types d’interactions : une interaction de réplication; une interaction « réflexe macro »; une interaction « synthétique » et une interaction « nouvelles stratégies ». « Le marché a changé parce que les investisseurs ont changé », insiste Léonard Cohen, » et une partie des acteurs de marché, désormais très influente, ne se préoccupe pas de savoir si la macroéconomie est bonne ou la valorisation attractive, puisqu’elle ne cherche qu’à répliquer le prix d’actifs synthétiques. Au final, ces nouveaux comportements vont donc générer des pollutions, que nous appelons interactions, sur l’évolution du prix des actifs premiers ; les actions, les obligations qui sont les seuls instruments réels et arbitrés. » A charge pour Ginjer AM doté d’outils d’aide à la décision de type quantitatif de détecter les signaux relatifs à ces interactions, et et de les confronter à une analyse fondamentale dans le cadre d’une gestion discrétionnaire…
L’ensemble de ces principes a participé à l’élaboration du fonds lancé par la société de gestion : Ginjer Actifs 360. « Dans le but de « surperformer » le meilleur des marchés actions et taux de la zone Europe sur un cycle économique, et dans le cadre d’une gestion active fondamentale, j’ai imaginé un processus de gestion susceptible de répondre aux attentes des investisseurs en cas de hausse modérée ou de baisse des marchés actions et/ou de taux, sans prétendre pour autant « surperformer » un taux monétaire à tout instant ou « suivre » la performance d’un marché actions en très forte hausse », explique Léonard Cohen sur le site de la société.
En pratique, le fonds se matérialise par un portefeuille composé d’obligations, d’actions, de convertibles, de titres monétaires et de couvertures ou d’expositions via des futures actions et taux. L’OPCVM a pour objectif annuel de battre un minimum d’Eonia majoré de 200 points de base.
Caractéristiques :
Code ISIN : FR0011153014 (Part A) Tous souscripteurs
Code ISIN : FR0011152990 (Part I) Investisseurs institutionnels
Frais de gestion : Part A : 1,85% TTC/Part I : 1,20% TTC
Commission de surperformance : Parts A et I : La part variable des frais de gestion représentera 15% TTC maximum de la différence, si elle est positive, entre la performance du fonds nette de frais et celle de l’Eonia capitalisé + 2%
Minimum à la souscription : 100 euros (part A)
Minimum à la souscription : 250 000 euros (part I)
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